L'imagerie polarimétrique permet de connaître les caractéristiques physiques d'un matériau. Le principe des imageurs actifs consiste à éclairer un objet avec une onde lumineuse dont l'état de polarisation est connu, puis d'analyser la lumière rétrodiffusée. Cependant, les systèmes actuels peuvent présenter des temps d'acquisition relativement longs, une impossibilité de réaliser une mesure déportée ou ces deux inconvénients à la fois.
Pour pallier ces difficultés, des chercheurs de l'IPR ont développé un concept utilisant non plus une mais deux ondes lumineuses de polarisation orthogonale pour illuminer l'échantillon à analyser. D'une part, la variation de cette orthogonalité permet d'en déduire aisément le pouvoir dépolarisant. D'autre part, l'orthogonalité étant insensible aux perturbations engendrées par des fibres optiques, la mesure peut être déportée.
Une variante est possible en analysant un échantillon ayant comme propriété, son pouvoir dépolarisant variant en fonction de contraintes physiques qui lui sont appliqués. Ainsi, il est possible de mesurer une température ou une pression par exemple d'un environnement hostile, à distance.