Les premiers succès du Réseau SATT en faveur de l’entrepreneuriat féminin et de la mixité dans la deeptech

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02 mai 2024

Inciter toujours plus de femmes chercheuses à s’engager sur la voie de la création d’entreprise, lever les freins propres à l’entrepreneuriat au féminin et encourager la mixité au coeur de la deeptech, telles sont les ambitions portées dans les nouveaux programmes déployés sur les territoires par les SATT et inspirés de premières expérimentations réussies par PULSALYS. Le lancement en mars par Linksium du programme Tech Transf(Her) – Ensemble, osons l’entrepreneuriat, l’augmentation du nombre de femmes CEO au sein des startups accompagnées par les SATT et les belles success stories mises en avant par le gouvernement dans le cadre de « Toutes et tous égaux », démontrent l’engagement du Réseau SATT en faveur de l’entrepreneuriat féminin initié il y a un an.

Une initiative déployée au niveau national et dédié aux chercheuses

Alors qu’elles représentent près de la moitié de la population active (48%)1, seules 28%2 des françaises, soit 7,7 millions de femmes, étaient impliquées en 2023 dans une dynamique entrepreneuriale. Un engagement féminin dans l’entrepreneuriat en constante progression mais qui reste marqué par une présence encore trop minoritaire au sein de l’écosystème entrepreneurial innovant puisque seulement 5%1 des équipes fondatrices de startups sont 100% féminine et 12%1 mixtes. Et avec 2%3 de femmes fondatrices ou cofondatrices de startups dans la deeptech, l’absence de mixité à la tête des entreprises hautement technologiques est une réalité. Manque de réseaux et de rôles modèles, manque de visibilité et d’accompagnement dédié aux femmes, faible accès aux financements… de nombreux freins expliquent ce phénomène.

Fort de ce constat et convaincu que les femmes ont toute leur place au coeur de l’entrepreneuriat deeptech, le Réseau SATT a initié en mai 2023 une démarche inspirée de premières expérimentations réussies et plus particulièrement du programme START(H)ER de PULSALYS proposé aux chercheuses de la région Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2021. L’ambition de ce déploiement national est d’accompagner une centaine de chercheuses et de favoriser la création d’une cinquantaine de nouvelles startups innovantes chaque année. Un an après son lancement, les premiers dispositifs locaux se développent :

  • C’est le cas de Linksium Grenoble Alpes qui a lancé en mars dernier un dispositif spécifique de sensibilisation et d’accompagnement pour les femmes dans la dynamique du Pôle Universitaire d’Innovation (PUI) FITInnovE4 et en partenariat avec Les Premières AURA, l’incubateur spécialisé dans l’entrepreneuriat féminin de la région Auvergne-Rhône-Alpes et le soutien de Grenoble Alpes Métropole. Ce nouveau programme, Tech Transf(Her), a pris la forme d’un bootcamp offrant aux doctorantes, post-doctorantes, ingénieures de recherche ou chercheuses membres des laboratoires du site Grenoble Alpes participantes, trois journées d’ateliers collectifs visant à révéler leur potentiel entrepreneurial et les aider au démarrage de leur projet avec un accompagnement personnalisé et une sensibilisation aux thématiques clés de l’entrepreneuriat deeptech. Les projets qui ont été identifiés comme « prêts à investir » bénéficieront par la suite d’un soutien financier couvrant les phases de maturation technologiques et intègreront le cycle d’accompagnement proposé par Linksium.
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« L’écosystème Grenoble Alpes est foisonnant en termes de recherche et d’innovations et l’environnement y est plus que favorable et attractif pour la création et l’implantation de startups deeptech. Il nous semblait naturel de mener une action forte de sensibilisation à destination de nos talentueuses chercheuses qui sont plus que légitimes et en capacité de créer de la valeur économique sur notre territoire alpin. » François Hédé, président de Linksium.

  • C’est également le cas de la SATT SAYENS qui, pour la deuxième année consécutive, s’est associée à la Métropole de Dijon pour organiser le Forum LADYj Tech 2 – Célébrons les femmes de la deeptech. Cette deuxième édition, organisée le 27 mars dernier avec l’Université de Bourgogne, l’incubateur DECA BFC et les partenaires de l’écosystème de l’innovation au sein du Campus métropolitain ESTP-ESEO de Dijon, proposait de rencontrer des scientifiques fondatrices de startups inspirantes et actrices de l’entrepreneuriat régional pour témoigner de leurs parcours, mais aussi pour échanger sur leurs expertises et les opportunités de collaboration entre les laboratoires et les entreprises.
  • Sans oublier PULSALYS qui depuis 2021 a déjà organisé, en partenariat avec Les Premières Auvergne-Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon, trois bootcamp START(H)ER dédiés aux chercheuses de l’Université de Lyon. 22 chercheuses ont participé aux trois premières promotions et plus de 10 startups sont aujourd’hui en création. Une 4ème édition de START(H)ER aura lieu en septembre et sera démultipliée dans le cadre du PUI IMPULSE.

Des success stories inspirantes et des femmes reconnues par les initiatives du gouvernement

Dans le sillage de ces programmes, les premiers succès se confirment. Une proportion plus importante de femmes au sein des projets entrepreneuriaux est par exemple observée sur la région Auvergne-Rhône-Alpes depuis la création du programme START(H)ER, puisque 30% des startups accompagnées entre 2021 et 2023 par PULSALYS comptaient au moins une cofondatrice contre 20% auparavant. Au niveau national, 92 startups accompagnées par les SATT sont aujourd’hui dirigées par une femme, contre 71 il y a un an, soit 11% du portefeuille de startups du Réseau SATT. 56% évoluent dans le domaine de la Santé, 16% dans le domaine de l’Environnement/Écologie, 12% dans le Numérique et 16% dans les autres domaines (Industrie, Spatial, Cosmétique, Mobilité…).

Parmi ces startups deeptech fondées et dirigées par des femmes et soutenues par le Réseau SATT, certaines sont aujourd’hui promues ambassadrices de l’entrepreneuriat féminin par le Gouvernement dans le cadre de sa politique en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, déclarée grande cause du quinquennat. De belles illustrations du travail engagé par les SATT en faveur de l’entrepreneuriat des chercheuses.

  • Dans le cadre du Plan « Toutes et tous égaux », initié par le Gouvernement en 2023 afin de concrétiser l’égalité entre les femmes et les hommes sur le plan professionnel, économique et social, deux startups du Réseau SATT ont ainsi été associées, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier, à une campagne nationale autour de l’entrepreneuriat féminin. Hélène Briand, fondatrice de la startup de biotechnologie Bon Vivant, soutenue par PULSALYS, et Yun Luo, fondatrice de la startup ROSI, spécialisée dans le recyclage des panneaux photovoltaïques, accompagnée par Linksium, faisaient partie des 50 entrepreneuses sélectionnées par le gouvernement pour une prise de parole sous forme de lettre invitant les femmes à entreprendre.

« L’entrepreneuriat, c’est embrasser l’incertitude avec courage et transformer les défis en opportunités. J’encourage chaque femme à se lancer dans cette aventure, non seulement pour réaliser ses rêves, mais aussi pour contribuer à un monde plus juste et durable. Chaque parcours est unique mais nous ne sommes jamais seules car nous sommes une communauté, unies par notre désir de changement. » Hélène Briand, fondatrice et CEO de la startup Bon Vivant.

« En créant ROSI, j’ai voulu contribuer à la transition énergétique et réaliser mon rêve de devenir entrepreneuse. Aujourd’hui, je suis fière de ce que ROSI a accompli, et de son impact positif sur la planète et sur la société. Je suis convaincue que l’entrepreneuriat féminin est un levier puissant pour le développement durable. Je souhaite encourager toutes les femmes qui ont une idée, un projet, une envie, à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. C’est une expérience enrichissante qui permet de s’épanouir, de se dépasser et de faire la différence. » Yun Luo, cofondatrice et CEO de ROSI.

  • Dans le cadre du Concours « 101 femmes de Matignon » lancé en décembre 2023 par le Gouvernement et Bpifrance en partenariat avec les 26 réseaux membres du collectif Cap Créa et les réseaux consulaires, c’est Agnès Bastid, CEO de la startup Sirius NeoSight, accompagnée par PULSALYS, qui a été mise en lumière. Agnès Bastid a fait partie des 101 entrepreneures lauréates récompensées et a été retenue parmi les 5 entrepreneures pour échanger avec les membres du Gouvernement. Reçue à Matignon par le Premier ministre Gabriel Attal le 8 mars dernier, cette startup développe une innovation basée sur une molécule brevetée capable d’identifier et prédire l’agressivité tumorale des cellules et ainsi orienter le choix des traitements thérapeutiques en oncologie.

« L’aventure de Sirius NeoSight est née d’une rencontre entre une entrepreneure passionnée, une équipe de scientifiques prêts à s’engager et des hommes et des femmes de PULSALYS. Monter une société innovante est loin d’être un long fleuve tranquille… mais PULSALYS m’a soutenue et accompagnée jusqu’au dépôt des statuts de la société et la signature d’un contrat d’exploitation de licence exclusif. Merci à eux ! Nous sommes donc prêts à décoller. Attachez vos ceintures, vous êtes à bord de la navette Sirius ; décollage imminent vers les thérapies du futur ! » Agnès BASTID, CEO de Sirius NeoSight.

1Source : WILLA, Roland Berger et France Digitale, « Le gender gap dans l’entrepreneuriat » - janvier 2024.
2Source : Enquête Ifop pour le compte de l’Observatoire de la création d’entreprise de Bpifrance Création, « Indice Entrepreneurial Français (IEF) 2023 – Volet femmes ».
3Source : WILLA, l’accélérateur spécialiste de l’entrepreneuriat féminin.
4Filières Impact interfaces Transformations transversalités transition territoire pour l’Innovation, les Entreprises et l’Entrepreneuriat.

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