Alexia Desporte-Richard, CEO de la startup Popotte Duck soutenue par PULSALYS, a bénéficié du programme de co-incubation féminin Strong(H)er

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24 novembre 2020

Alexia Desporte-Richard, CEO de la startup Popotte Duck, est une des premières femmes entrepreneures à avoir bénéficié du programme de co-incubation STRONG(H)ER. Ce programme a été mis en place par PULSALYS, l’incubateur Deep Tech, et Les Premières Auvergne-Rhône-Alpes (AURA), l’incubateur spécialisé dans l’entrepreneuriat féminin. En tant que dirigeante de startup à succès, nous avons voulu en savoir plus sur son parcours et son évolution dans le monde de la Deep Tech.

Alexia, qu’est-ce que Popotte Duck exactement ?

Pour faire simple, Popotte Duck est un cooking planner qui va s’adapter à la vie quotidienne du cuisinier. Ce petit canard posé sur le plan de travail a pour rôle d’être un assistant cuisinier qui va tenir compte des contraintes alimentaires de la famille : ce qu’il y a dans le frigo, combien on est dans la famille, ce qu’on aime ou qu’on n’aime pas, les régimes alimentaires spécifiques, l’équilibre alimentaire et son historique de consommation. Grâce à ces données, il va pouvoir, tout d’abord, planifier des menus adaptés à la famille sur la semaine. Il va ensuite générer une liste de courses et faciliter l’exécution des recettes avec la gestion des minuteurs ou encore l’utilisation d’une balance intégrée. Et enfin, il va optimiser la préparation des produits frais dans le frigo avec des rappels pour éviter le gaspillage alimentaire.

D’où viens-tu et qu’est-ce qui t’a donné envie de créer ton entreprise ?

En réalité, j’en suis à ma deuxième en entreprise ! Personne ne m’a crue lorsque j’ai dit, à 15 ans, que je voulais créer ma boîte mais je l’ai fait ! Je me suis intéressée à l’entrepreneuriat assez tôt car c’est quelque chose qui me passionnait et j’ai ensuite orienté mes études pour pouvoir monter mon entreprise. L’idée de ma première société, c’était d’aider les métiers de bouche dans le développement commercial. Au bout de 3 ans et demi, j’étais arrivé à un stade où, d’une part, je ressentais de la frustration à conseiller sans me lancer moi-même et où, d’autre part, le conseil ne m’offrait plus de grandes possibilités d’évolution. Avec Popotte Duck, j’ai de nouveaux défis en permanence et j’exerce un métier transverse dans lequel je me retrouve parfaitement, ayant un profil de créatrice.

Dans ton parcours entrepreneurial, tu as d’abord été incubée chez Les Premières AURA, l’incubateur féminin, puis chez PULSALYS, l’incubateur Deep Tech. Qu’est-ce que t’a apporté cet accompagnement mixte PULSALYS x Les Premières Auvergne-Rhône-Alpes ? 

Pour être encore plus précise, je suis triplement incubée : chez EM Lyon et chez Les Premières AURA et PULSALYS ! Finalement, les trois incubateurs sont très complémentaires et nous apportent des choses très différentes et en même temps très enrichissantes à tous les niveaux.

Les Premières AURA a été mon premier incubateur car ils ont une approche de l’entrepreneuriat particulièrement tourné vers l’humain. En tant que femme, on a de multiples freins liés au fait qu’on soit des femmes. Alors, j’avais besoin d’un incubateur qui comprend ces freins. Il adopte une vision axée sur la femme cheffe d’entreprise pour qu’elle ose et ait confiance en elle. Par ailleurs, je cherchais également à échanger avec d’autres femmes dirigeantes. Quand on est entrepreneur, on peut parfois être très seul.

C’est Antoine Colin, Chargé d’Innovation chez Bpifrance, et Marie Trouhet, Délégué Générale des Premières AURA, qui ont orienté notre équipe vers PULSALYS. D’une part, pour la labellisation French Tech Seed, qu’on a obtenue, et pour notre recherche de Laboratoire de Recherche.  Mon associé et moi ne connaissions pas du tout le monde de la recherche. On a donc aimé l’écoute et l’accompagnement personnalisé de Pulsalys : structuration du contrat avec les laboratoires de recherche, la gestion de la propriété intellectuelle…

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans la Deep tech une fois ta startup créée ? 

Le besoin Deep Tech est venu au fur à mesure des développements. On a réalisé que les technologies actuelles sur le marché ne nous suffiraient pas pour la suite. Quand on a sorti notre première version d’IA, le rendu était très opérationnel et structurant, ce qui nous a permis de voir l’étendue des possibilités. Par conséquent, on a pu déterminer ce qui nécessitait de la Recherche pour les évolutions futures de Popotte Duck.

Comment se passe ta relation avec le laboratoire LIRIS (UDL, Université Lumière Lyon 2, ENS Lyon, INSA Lyon, CNRS) ?

Notre partenariat avec le LIRIS (UDL, Université Lumière Lyon 2, ENS Lyon, INSA Lyon, CNRS) se passe à merveille ! Le chercheur qui nous accompagne sur Popotte Duck, Frédéric Armetta, est hyper réactif, se rend disponible et connaît parfaitement son sujet. Je ne parle pas seulement de la partie technique mais aussi de l’expertise métier, c’est-à-dire, la cuisine, ce qui donne lieu à une bonne complémentarité.

Quel conseil donnerais-tu aux femmes entrepreneures de la Deep Tech ?

N’ayez pas peur d’entreprendre, au pire vous réussirez ! C’est vrai que, l’entrepreneuriat reste encore un domaine très masculin. Une femme doit faire ses marques pour faire sa place. Amener une vision féminine apporte beaucoup de richesses dans une équipe.  Normalisons la place de la femme leader !

 

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