SATT Lutech : Les Nouveaux formats audiovisuels et numériques

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12 May 2017

Le CELSA, Grande école rattachée à l’université Paris-Sorbonne, et Lutech ont construit en 2016 un projet pilote dédié à la détection et l’émergence de formats (*) audiovisuels et numériques. Ce dispositif, premier fablab du genre, cible en particulier les étudiants des master Médias (Management ainsi que Innovation et création) et leur permet de consolider leurs propositions de formats. Pour les appuyer ils bénéficient de l’aide d’intervenants du domaine ainsi que de l’apport de la Fabrique des Formats.

 

Le 30 janvier avait lieu l’audition des étudiants qui présentaient leurs propositions devant un jury composé d’experts. Les projets sélectionnés vont être accompagnés dans leur développement par Arte Studio afin de pouvoir élaborer un teaser vidéo. L’étape suivante sera pour les étudiants la présentation du teaser à l’occasion du Festival Futur en Seine ! Les cinq projets choisis par le jury sont les suivants :

  • Perceptions, Marie Mougin, Ivan Piccon et Anaïs Scipioni
  • Minute papillon, Doriane Balin et Clément Bennequin
  • Danse culture (gesture), Valentine Cuzin, Laura Frémy et Leïla Montanier
  • Pipi-room, Jordan Kiefer, Apolline Mayeux et Chloé Storch
  • La minute de silence, Mathieu Renard et Quentin Serciat

Retrouvez sur Effeuillage – la revue qui met les médias à nu la vision des étudiants sur le sujet – le point de vue des étudiants du CELSA sur cette initiative. P2wnTS9N

(*) On entend en général par “format” une œuvre audiovisuelle conçue pour être aisément reproductible et adaptable à différents marchés nationaux, il peut s’agir de séries, de magazines, de divertissements ou encore de documentaires (il est vous expliqué ici par les Effeuilleurs).

Nous avons proposé à Valérie Patrin-Leclère, Maître de conférences au CELSA et Enseignante déléguée à la valorisation de l’Université Paris-Sorbonne, ainsi qu’à Damien Bretegnier, directeur du département STIC & Ingénierie de Lutech, de nous faire part de leur vision et leurs attentes vis-à-vis du Fablab.

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[Valérie] Quelle place tient aujourd’hui le sujet des formats au CELSA ?

C’est à la fois un sujet parmi beaucoup d’autres – car au CELSA étudiants, enseignants et chercheurs travaillent sur des sujets vraiment très variés tels que la culture, le travail, le journalisme, la consommation etc. et un exemple-type de notre manière de faire : nous nous intéressons aux pratiques et aux dispositifs émergents, à ce qui se transforme, à ce qui est en train d’apparaître. Les « formats » médiatiques ont une histoire longue et en même temps ils constituent une nouvelle donne dans la production audiovisuelle, à l’échelle nationale et internationale. C’est donc pour nous un sujet de recherche scientifique, au niveau de notre laboratoire (le GRIPIC, groupe de recherche interdisciplinaire sur les processus d’information et de communication) mais aussi au niveau des mémoires de recherche de nos étudiants. Depuis trois ans, j’ai proposé à Philippe Chazal (DG de la Fabrique des formats) de piloter des modules d’enseignements dédiés à la création de formats dans certains diplômes de la spécialité Médias, ce qui a nécessairement pour effet de structurer notre offre pédagogique et notre visibilité sur ce sujet. Notre expertise sur le sujet de formats est reconnue aussi dans le champ professionnel puisque nous travaillons pour le compte de l’AFDAS dans le cadre de la Chaire CELSA pour l’innovation : nous sommes missionnés pour définir les compétences requises aujourd’hui dans les métiers des formats, afin de favoriser une formation professionnelle française aussi efficace que possible.


[Valérie] A mi-parcours, quelle bilan faites-vous de l’expérience FabLab ?

Le Fablab me semble bien né et bien engagé. Il est né discrètement en septembre dernier, en faisant confiance aux talents de nos étudiants, dont nous mesurons chaque jour l’habileté à concilier pragmatisme et créativité. Le « format » se prête bien au type de savoir-faire que nous leur enseignons tout au long de leur scolarité au CELSA: pour proposer un format, il faut avoir une connaissance pointue de l’environnement médiatique, se projeter sur un marché, inventer un univers, savoir le raconter. L’expérience Fablab est d’ores et déjà réussie, au niveau pédagogique : les étudiants ne peuvent que tirer durablement bénéfice d’un dispositif qui les met en situation de concours avec appel à projet et soutenance sous forme de pitch. L’émulation renforce les projets et les porteurs. Je croise les doigts pour que la réussite excède le cadre pédagogique et passe le cap du marché ! 


[Damien] Qu’avez-vous pensé des présentations qui ont été faites le 30 janvier ?

J’ai été réellement impressionné par la qualité des projets présentés et le professionnalisme des étudiants. Cela démontre de façon évidente la qualité de l’accompagnement réalisé par la Fabrique des Formats et plus généralement, l’excellence de la formation au CELSA. J’ai par ailleurs été particulièrement séduit par certaines propositions, avec des formats innovants, voire surprenants et déjà très réfléchis dans leur forme (e.g. parti-pris esthétique, sémantique, sémiotique visuelle). La phase de maturation qui s’engage permettra sans aucun doute de faire émerger des propositions de qualité et j’espère rapidement avoir le plaisir de les retrouver, non seulement à la télé, mais plus largement sur la variété des supports multimédias disponibles.


[Damien] Pourquoi avoir lancé ce projet pilote avec le CELSA autour des formats ?

En France, les activités culturelles représentent 57,8 Md€ de valeur ajoutée, soit 3,2% du PIB national (**), c’est un secteur très dynamique qui est friand d’innovation. La création du fonds d’investissement de la Fabrique des Formats, cofinancé par le fonds public Revital’Emploi (Article 1) (Article 2) et la filiale Alliance Entreprendre de la banque privée Natixis, confirme l’intérêt du sujet pour l’économie française et la vitalité du secteur des formats. Considérant l’expertise claire dont dispose le CELSA sur ce sujet il était évident que Lutech s’associe à celui-ci pour la mettre en valeur dans un fablab expérimental.


(**) D’après l’étude publiée par le ministère de la Culture et de la Communication (chiffres 2011)

Valerie_PATRIN

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